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buse variable

Sébastien DURLIN

Guide naturaliste indépendant

S    E    V    E

Le Pouillot Véloce, minuscule et introuvable...

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Anémone sylvie
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Cela faisait un moment qu'il me narguait, que je l'entendais sans jamais le voir...

Son chant, l'un des premiers du printemps et l'un des derniers en automne est reconnaissable entre 1000. Les petits tsssip tssip tsssip répétés à l'envie devenaient entêtants.

Quelques semaines avant son arrivée, ses pattes foulaient le sud de l'Europe voire le nord de l'Afrique. Puis, il est revenu; Et avec lui, les premières fleurs de printemps.

Bon, il faut dire que pour le voir, il fallait s'y mettre sérieusement ! Imaginez donc : un petit bouchon de 10 cms environ et de 6 à 10 grammes, perdus dans une lisière de forêt...Qui plus est, il est terne, couleur tronc d'arbre.

Je vous présente Mossieur Pouillot Véloce.

Famille des Passériformes (ceux qui ont plus ou moins la forme d'un moineau)

Bec d'insectivore (fin, trèèèèès fin) qu'il attrape au vol ou sur les feuilles.

Véloce ? Il faut simplement le voir se laisser tomber de branches en branches, vous verrez comme il le devient.

Pour le voir ? J'ai usé d'un subterfuge dont il ne faut pas abuser sous peine de déranger notre migrateur : l'appeau.

Je savais où le trouver...Une clairière de Champagneux garnie de ronces et de fougères (il fait son nid au sol ou presque) et une répétition de chants depuis plusieurs jours : signe d'une chose, le Pouillot marque son territoire !

Me voilà donc camouflé comme il se doit, derrière une toile (chaud chaud ce mois d'Avril) et actionnant mon appeau prêt à appuyer sur le déclencheur de l'appareil.

Ni une ni deux, une boule de plume ultra rapide déboule sur la branche à 2 mètres de moi (pas moins, merci, sinon, pas de photo !) et se met à chanter de plus en plus fort...Et ne plus s'arrêter !

Je le laisse chanter sans trop lui répondre, il reste une bonne dizaine de minutes à scruter dans tous les sens : c'est qu'il est territorial le coco ! Il n'aime pas l'intrus !

Je dois vous avouer que si vous le croisez et qu'il ne daigne pas chanter, il vous sera difficile de lui donner un nom...Les couleurs ternes son l'apanage de son genre (les sylvidés...ceux qui vivent en forêt) et peuvent prêter à confusion.

Quelques photos plus tard, je laisse le mini piaf à son territoire et reviendrai sur son territoire d'ici quelques semaines histoire de voir s'il a trouvé l'amour...Et si cet amour s'est concrétisé !

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