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Le Héron cendré

Chasseur des prés

Un grand oiseau dégingandé se pose au sol dans la prairie.

Immobile, observateur, il commence l'inspection des touffes d'herbes de ses grandes pattes fines. Tantôt le cou en avant, tantôt rentré dans les épaules, le héron cendré a pris possession de la prairie à la recherche de sa nourriture.

 

Petits rongeurs, amphibiens, vers de terre et, au bord de l'eau, poissons, le héron a une technique imparable :

immobile, il observe finement le moindre mouvement, et sait se faire oublier. Il ne bouge pas d'une plume.

Lorsque la proie est en vue, après de savants calculs, il lance son bec, poignard affuté, en une fraction de seconde. le mouvement est rapide, précis et, je suppose, difficile à éviter pour celui qui finit dans le ventre de ce grand échassier.

Dans certains lieux, migrateur, dans d'autres sédentaire, le héron passe son hiver, ici à Champagneux, profitant des grands espaces en herbe déserts. Parfois même, il est rejoint par ses congénères nordiques, génés par les neiges et les glaces pour se  nourrir.

 

 

Ce n'est pas son chant qui vous fera remarquer cet oiseau.

Cri rauque et bref, pour ainsi dire, il ne chante pas.

Par contre, son envergure imposante (parfois jusqu'à 2mètres)

et sa forme bizarre en vol (le cou en S) il est reconnaissable entre tous !

Solitaire à la chasse mais grégaire à la nichée, il forme parfois de grands

groupes dans les forêts riveraines ou proches des lacs et rivières...

La héronnière, elle s'entend de loin.

 

 

Autrefois considéré comme nuisible, aujourd'hui, protégé comme tous les oiseaux de France, le héron est en pleine expansion, il en devient très courant...Impossible de faire un déplacement dans l'Avant Pays sans en croiser un ou deux. Pour preuve, la France comptait dans les années 70 environ 4500 couples...31000 couple en 2016. l'Hiver voit affluer les nordiques et la "population" pourrait s'élever certaines années à 100 000 individus !!

Le Héron cendré
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